vendredi 12 novembre 2010

Les media publiques doivent elles censurer certains partis ?

Drucker et Ruquier s'en vantent. Ils ne veulent pas inviter Marine Le Pen. Drucker, qui sent bien le piège, tente d'invoquer un manque d'actualité la concernant, ce qui est particulièrement hypocrite et faux.

Personnellement, je n'ai pas spécialement d'atomes crochus avec elle. Cependant, dans une démocratie, soit un parti est interdit, et dans ce cas, il ne doit être invité nul part, soit il est autorisé, et dans ce cas, je ne vois pas en vertu de quels principes certains s'arrogent le droit de faire des sélections dans les politiciens invitables ou non.

Le FN représente, que ça plaise ou non, entre 10 et 15% des voix, ce qui fait de lui un des partis majeurs de la scène politique, bien avant le nouveau parti anticapitaliste de Besancenot. Pourtant, la médiatisation télévisuelle de celui ci, notamment chez Drucker, est bein supérieure à celle de Marine Le Pen. Et croyez moi, si Besancenot était exclu de télévision, je serais bien le premier à m'en offusquer aussi. Je ne fais pas de tri quant à la liberté d'expression, moi.

Sans doute, certains s'estiment bien supérieur au français moyen et, en contradiction avec tous les principes démocratiques, s'arrogent le droit de monopoliser du temps d'antenne publique, payée en partie avec la redevance de tous les français, mêmes ceux qui votent FN, en instaurant leur propres règles de répartition de temps d'antenne selon les partis. Peut être estiment ils que le français moyen est trop crétin pour se faire une opinion de lui même et se sentent ils investis d'une mission de redressement de l'opinion publique.

Tous jurent leurs grands dieux qu'ils sont démocrates, pour la liberté d'expression, mais beaucoup sont démocrates de façon très sélectives appliquant une liberté d'expression elle aussi très sélective.

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